La fouine est un hôte aussi commun que discret de nos jardins
Le premier indice de la présence d’une fouine chez nous a été un grand bruit sourd en pleine nuit …
Ayant sur notre toit de vieilles tuiles « canal » conservées pour l’esthétique par dessus un autre système d’étanchéité, les moineaux avaient pris l’habitude de nicher par dizaines dessous les moins jointives.
C’est la fouine qui chaque année venaient en pleine nuit à la belle saison soulever les tuiles pour manger œufs et oisillons.
N’y parvenant pas du premier coup le bruit venait du grenier où résonnait le bruit des tuiles qui retombaient lourdement.
Au matin il fallait remonter sur le toit remettre cela en place ce qui était assez pénible. Lors de la canicule de 2003 les œufs et oisillons des moineaux ont cuit sous les tuiles (!), depuis ils ne sont jamais revenus … Les moineaux se font rares même à la campagne…
La fouine elle, est toujours présente, mais seules quelques crottes laissent un indice sur sa discrete présence.
Cette année un tas de sciure stocké au fond du jardin était systématiquement défait chaque matin au printemps, une caméra nocturne a permis de filmer fouines et martres en train de jouer dessus et de le « marquer » avec leur odeur, ce qu’elles font pour délimiter leur territoire de chasse nocturne, qu’elles doivent partager avec les chats errants, filmés bien plus souvent, et à mon avis bien plus nuisibles….
Différences entre la fouine et la martre
Quand on a déjà vu les deux en vrai c’est assez facile, mais les caractères les plus distinctifs sont à mon avis :
- Les oreilles : arrondies pour la fouine, pointues pour la martre
- Le pelage : court, dense, épais, brillant, de longueur uniforme pour la fouine,
plus fin, plus long, de longueur variable, moins dense et d’aspect « pailleux mal coiffé » pour la martre - La tache blanche au niveau du cou et de la poitrine nette et bien délimitée pour la fouine, moins pour la martre
Dans la mesure où la fouine et la martre ne causent pas de nuisances excessives nous profitons largement de leur régulation biologique en tant que prédateur sur les rongeurs, rats taupier notamment. Un bel exemple de cohabitation dans l’esprit de « l’hospitalité active » et de la « conservation conviviale » concepts au cœur du maintien en bon état des écosystèmes que nous partageons avec tous les vivants de nos campagnes et de nos jardins.
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